En clôture ce jeudi, le titre de Crédit Suisse descendait de 10,5% alors que celui d’UBS baissait de seulement 0,3%. Cette situation ferait suite à l’annonce de la Banque nationale suisse exigeant des deux grandes banques suisses une augmentation de leurs fonds propres, dans un marché lui-même en baisse.
Réactions immédiates
Les établissements bancaires en question ont jugé sévère cette décision de la BNS qui leur laisse 12 mois pour faire cet ajustement. Crédit Suisse a affirmé posséder des capitaux propres de plus de 10%, ce qui place cette banque, souligne un porte-parole, « parmi les établissements du monde les mieux capitalisés » comparée à ses concurrents au niveau du capital central; de plus, ajoute-t-il, « elle dépasse de loin les très importantes normes de Bâle 2.5 ». Quant à UBS, si elle se dit d’accord avec le point de vue, elle « juge qu’un certain nombre de points ne sont pas justifiés ».
Le 31 mars dernier, UBS affichait des fonds propres à hauteur de 18,7%, alors que Crédit Suisse en possédait13,4%, Deutsche Bank 12,7%, Barclays 11,9%, et HSBC 11,1% , selon ses données.
Un taux plancher déterminé à rester
Dans cette conjoncture, la Banque nationale suisse (BNS) continue à être déterminée à maintenir le taux plancher à 1,20 franc pour un euro. On constate, en effet, que malgré le climat d’inquiétude perdurant sur la crise de la dette en zone euro, l’appréciation de la BNS n’a que peu changé – par rapport à mars 2012.
Le nouveau président de la BNS, Thomas Jordan, juge que « …ce cours est absolument nécessaire pour garantir la stabilité des prix et les conditions-cadre de l’économie suisse ».
Le niveau de fonds propres des banques suisses ferait bien des jaloux parmi un certain nombre d’établissements de la zone Euro. Toujours est-il que 4 ans après le sauvetage d’UBS, les banques helvétiques n’ont pas atteint leur objectif et restent sous-capitalisées.Il semble évident que pour les deux grandes groupes bancaires suisses, l’augmentation des fonds propres passera par une augmentation de capital.