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Malgré des pronostics alarmistes, les milieux financiers n’ont guère réagi à la nouvelle du retour d’un socialiste à la présidence française. Davantage préoccupés de la crise politique en Grèce, les investisseurs n’ont manifesté aucune surprise puisqu’ils suivaient fidèlement les résultats des sondages. D’ailleurs, l’agence de notation S & P ne prévoit pas d’impact immédiat des élections sur la note de la France. « Seule compte la politique qui sera menée par ce gouvernement », indiquait l’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s.

Le Bourse de Paris terminait, hier, en hausse de près de 2% tout comme les autres grandes places de la zone euro; seule la place d’Athènes finissait en baisse.

Du côté de Wall Street, on ne s’attarde pas aux promesses que le président Hollande entend remplir par décret, affirmait-il, « durant les 100 premiers jours » de son mandat. Ce sont plutôt ses choix budgétaires qui pourraient retarder son programme de réduction du déficit qui seront pris en compte; ou encore, les décisions qui risqueraient de nuire au pacte européen prévu sur le rééquilibre des comptes publics. Un point sur lequel « il n’est pas possible de renégocier » stipulait hier une porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel. Sur ce point, l’attention des marchés est fixée sur les résultats du conseil européen qui doit se réunir le 28 juin prochain.

N’oublions pas, rappelle Ciaran O’Hagan, analyste au sein de la Société générale, que le nouveau président ne verra son statut confirmé que s’il obtient une majorité parlementaire à l’issue des législatives du 17 juin.