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Avec ses 3,2% de chômeurs, notamment grâce à l’immigration, la Suisse arrive en tête du palmarès des pays européens les moins touchés par la crise économique.  Selon les dernières études du KOF, le centre de recherches conjoncturelles de Zurich, le niveau d’emploi devrait demeurer stable et constant ou progresser légèrement au cours du prochain trimestre, par rapport à la même période de l’année dernière.

Du côté de la SECO, on attribue à une « demande intérieure robuste » l’évolution de cette croissance. Avec 1% d’augmentation de la population, « cette hausse est deux fois plus importante que dans les pays voisins », souligne Bruno Parnisari, chef du secteur Conjoncture.  En 2011, il a été calculé que la Suisse comptait 82’400 individus de plus que dans l’année précédente.

Pour compléter ce tableau, il faut prendre en compte la consommation des ménages qui va en augmentant, en raison également de la croissance démographique. Dans des secteurs tels que la construction et l’alimentation, la main-d’œuvre demeure stable et connaît même une augmentation.

 

Les secteurs gagnants

Autre secteur qui génère encore des emplois malgré la conjoncture économique : l’industrie pharmaceutique. Une porte-parole d’Interpharma, Natalia Aeple, explique ce succès par l’innovation constante dans ce secteur. « Plus de 6,4 milliards de francs sont investis dans la recherche. Mais la pression est constante avec la baisse du prix des médicaments et des événements comme la fermeture de Merck Serono à Genève.».

Dans les secteurs grands gagnants, l’horlogerie demeure en tête de liste avec, notamment, les 1 614 millions de bénéfice du Swatch Group; sans oublier la création de 2800 postes de travail (en 2011).  Le porte-parole du SECO, Antje Baertschi, explique ce phénomène positif par la diversification des marchés dans ce secteur. « De plus, cette industrie a réalisé des plus-value importantes en Asie » a-t-il spécifié.

 

Prévision optimiste

En bref, les indicateurs devraient rester dans la marge verte en 2013. Le Groupe d’experts de la Confédération, prévoit que la reprise conjoncturelle a toutes les chances de se poursuivre l’an prochain, malgré un environnement européen loin d’être tiré d’affaire.