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En raison de la bonne tenue des places boursières européennes et de la faiblesse du dollar US, le prix du baril de Brent s’échangeait, hier, à 118,92 dollars, soit une hausse de 92 cents par rapport au taux à la clôture de jeudi.  Sur le Nymex, le baril de Light sweet crude (WTI) gagnait 1,50 dollar à 103,77 dollars US.

 

Selon certains analystes, « les cours du pétrole ont bénéficié de l’affaiblissement du dollar contre l’euro, rendant par le fait même plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs munis d’autres devises ». De plus, les marchés ont été revigorés par la nouvelle de la hausse soudaine du baromètre IFO qui évalue la « santé morale » des entrepreneurs allemands. Celui-ci a enregistré au cours du mois d’avril sa sixième hausse consécutive.

 

Les investisseurs demeurent cependant sur leur garde en raison de la situation toujours précaire en zone euro. Les opérateurs, quant à eux, attendent le résultat de la réunion à Washington qui regroupe les ministres des Finances des pays riches et émergents du G20. Ceux-ci doivent discuter d’une possible augmentation des ressources du Fonds monétaire international (FMI).

 

Par ailleurs, face aux perspectives moroses de la consommation mondiale et en dépit des craintes d’une aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, les opérateurs s’inquiétaient toujours d’un trop net excédent de la production mondiale.

Selon les experts de Commerzbank : « Etant donné que la demande mondiale est modeste, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) produit désormais davantage qu’il n’est nécessaire, ce qui aboutira probablement à gonfler encore plus les stocks mondiaux », un facteur qui contribue à influencer le cours du pétrole.

 

De son côté, un analyste du cabinet britannique Oil Movements, qui évalue le trafic pétrolier maritime mondial, est d’avis que les exportations de l’Opep ont atteint en avril leur plus haut niveau mensuel depuis quatre ans. Celles-ci devraient encore augmenter de 620’000 barils par jour (+2,6%) sur la période de quatre semaines qui s’achèvera le 5 mai.