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Une récente étude du Tages-Anzeiger mettait en évidence que près de la moitié des chefs d’entreprise du pays sont de nationalité étrangère. On attribue cette situation au fait que, les ressources locales demeurant trop faibles, les multinationales doivent chercher de plus en plus loin pour dénicher des profils à la mesure de leurs critères.

La demande dépasse l’offre

Selon le directeur de Mercuri Urval, Dimitri Djordjèvic, la Suisse serait victime de son succès. En effet, comme elle attire un nombre important d’entreprises, « son vivier de cadres potentiels est sous-dimensionné » et les dirigeants doivent être recrutés ailleurs.
Il faut dire qu’avec trois langues nationales, la Suisse peut facilement puiser ses cadres dans les pays voisins. Et comme les Suisses favorisent le consensus, cela facilite l’intégration de candidats venant de l’extérieur, signale un analyste, Winfried Ruigrok.

De son côté, Pierre Tasso, le fondateur de Board and Management Solutions – une société basée à Genève, spécialisée dans la recherche de cadres pour les entreprises – juge qu’il « s’agit d’un effet de la globalisation ». Il ajoute qu’on trouve également beaucoup de dirigeants suisses à la tête d’entreprises à l’étranger.

En attendant, en matière financière, le pays ne risque pas de perdre sa compétitivité et les grandes multinationales n’hésitent pas à y envoyer leurs experts et cadres professionnels.