Ce week-end, l’acquisition par Facebook du service de partage de photographies Instagram, pour la somme d’un milliard de dollars, a fait couler beaucoup d’encre. Il faut dire qu’une telle somme pour acquérir une start-up fondée il y a deux ans (et qui ne comprend que neuf salariés) a de quoi surprendre. Surtout lorsqu’on apprend qu’une semaine auparavant la valeur d’Instagram était estimée à 500 millions de dollars.
Selon le New York Times, le cofondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, ne place pas de telles sommes à la légère. Il a compris qu’Instagram risque de devenir encore plus imposant que Facebook et, « avec une telle offre, il évite qu’il ne tombe dans l’escarcelle de Google ou d’Apple ». D’ailleurs, M. Zuckerberg avait déjà tenté d’acquérir Instagram en 2011.
Si Facebook a vu sa fréquentation exploser grâce au partage de photos de ses membres, Instagram, à ce niveau, affiche un rythme de croissance qui lui est supérieur. En effet, il pourrait atteindre les 100 millions d’utilisateurs dans quelques mois, alors que Facebook a dû attendre quatre ans avant d’arriver à ce niveau. De plus, il vient de lancer une version Instagram pour Android qui devrait décupler le succès déjà enregistré sur l’iPhone.
Ce rachat géant ne peut que rappeler aux vétérans de la Silicon Valley que Google, il y a cinq ans, avait déboursé 1,65 milliard de dollars pour acquérir YouTube.
Dans cette transaction, Facebook s’est engagé à conserver à Instagram son indépendance et à permettre que soient partagées des photos avec des réseaux sociaux concurrents tels que Twitter, Foursquare ou Tumblr. Sur sa page Facebook, Mark Zuckerberg commente l’opération en ces termes : « je désire apprendre de l’expérience d’Instagram et proposer la meilleure expérience de partage de photo ».
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