Jusqu’en janvier 2010, Zurich comptait 201 riches étrangers installés dans ce canton, car ceux-ci bénéficiaient alors d’un forfait fiscal appréciable. Lorsque ce privilège a été aboli, 97 d’entre eux ont quitté la région; un départ qui a causé une baisse dans les recettes fiscales de 12,2 millions de francs cette année-là. Le département des finances a calculé que les riches étrangers qui sont tout de même restés doivent maintenant débourser 13,8 millions de francs de plus que ce qu’ils payaient avant ce changement.
Zurich, qui a été le premier canton à décider d’abolir ce forfait fiscal privilégié, a été suivi par Schaffhouse et Appenzell Rhodes-Extérieures. Les cantons de St-Gall, Thurgovie et Lucerne ont, quant à eux, préféré maintenir les forfaits, mais ont tout de même rendues plus exigeantes les conditions d’octroi.
Un certain ressentiment populaire contre ces riches citoyens étrangers prévalait depuis longtemps. Notamment depuis la crise financière, plusieurs contribuables acceptaient mal que ceux-ci paient proportionnellement moins d’impôts qu’eux, qui étaient nés et avaient toujours travaillé dans le pays.
Un peu d’histoire
Les forfaits fiscaux ont été conçus en 1920. Dès le départ, les cantons détenaient le droit de ne pas tenir compte des revenus ou de la fortune des riches étrangers, à condition que ceux-ci aient été acquis à l’extérieur des frontières de la Suisse. Il avait été établi que le canton ne prélèverait qu’une taxe équivalant à cinq fois la valeur de location de la résidence du contribuable.
Selon les dernières statistiques, 5’445 personnes établies en Suisse bénéficient encore de ces forfaits fiscaux. Parmi celles-ci, certaines stars dont Tina Turner, Phil Collins et Michael Schumacher.
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