Ce matin, les investisseurs éprouvaient de la difficulté à trouver un équilibre entre les risques pour l’offre. Il faut dire que les tensions géopolitiques du Moyen-Orient et les perspectives peu optimistes pour la demande d’or noir, en raison de son prix élevé actuel, n’ont rien pour rassurer.
Le baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait à 11h15 GMT à 124,93 dollars, ce qui représente une baisse de 5 cents par rapport au taux de mercredi, à la clôture. Du côté de New York, le baril de Light Sweet Crude (WTI) perdait 4 cents à 105,47 dollars, pour la même échéance.
Les derniers développements
Les stocks de brut américain ont progressé la semaine dernière – informe le Département américain de l’Énergie (DoE) – ce qui reflète « un ralentissement inquiétant de l’activité des raffineries alors que la demande de produits pétroliers s’essouffle », précise-ton. Par ailleurs, les tensions entre l’Iran et les pays occidentaux ne font qu’augmenter les cours du baril.
On se rappellera qu’en janvier dernier, l’Union Européenne (UE) mettait en place un embargo progressif contre le brut iranien, ce qui a obligé ses pays membres à trouver d’autres sources d’approvisionnement. Un facteur qui a alimenté les tensions déjà vives sur le marché du pétrole.
Dans le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié hier, il était fait mention que « …les exportations de pétrole iranien pourraient être réduites d’au moins un tiers à partir de mi-2012, avec une chute comprise entre 0,8 et 1 million de barils par jour (mb/j) due aux sanctions internationales ».
Avis d’experts
Selon David Hufton, un analyste du courtier PVM, « le scénario sur le front de l’offre est devenu plutôt effrayant ». L’AIE prévoit également une prolongation des perturbations en raison de problèmes de production au Soudan du sud, au Yémen ainsi qu’en Syrie; sans oublier de mentionner « les problèmes techniques affectant les plateformes de la mer du Nord ».
Les analystes considèrent que cette tendance à la hausse du coût du pétrole découlerait, notamment, de la réaction des investisseurs face aux récentes menaces d’un possible développement du programme nucléaire en Iran.
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