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C’est la première fois que le géant du négoce de matières premières ouvre ses livres comptables de façon aussi transparente. En effet, Glencore déclare 4,1 milliards de profits réalisés en 2011, avec un impôt sur les sociétés (calculé selon le taux suisse) de 312 millions de dollars. Au total, incluant ses différentes succursales à l’étranger, l’entreprise zougoise aura versé 472 millions de dollars en impôt sur le bénéfice, l’année dernière.

 

Le directeur général du groupe, Ivan Glasenberg, a précisé que « les impôts sur les bénéfices versés s’ajoutent à ceux payés lors de la mise en bourse par ses cadres ayant vendu une partie de leur participation ». De plus, les profits générés par les ventes auraient permis d’atteindre la somme astronomique de 186 milliards de dollars.

 

Le but de ces déclarations, publiées en pleine campagne promotionnelle, serviraient à convaincre les milieux financiers d’appuyer le projet de rapprochement de Glencore avec Xstrata, le conglomérat minier.  – Des profits générés par des ventes qui ont atteint 186 milliards de dollars.

 

Un revers cependant

Malgré ces chiffres mirobolants, le résultat d’exploitation (EBIT) découlant du négoce des matières premières a tout de même connu une baisse de 18%, à 1,9 milliard de dollars, en 2011. « Ce revers de l’activité phare, qui représente un gros tiers des profits, apparaît avant tout lié aux produits agricoles. Et en particulier aux secousses sur le marché du coton… » a souligné M. Glasenberg. « Mais également à un recul de 10% des profits sur le négoce de métaux et de minerais ».

 

Les effets en Bourse

Hier, l’action Glencore voyait son cours baisser de 4%.  Depuis son inscription en Bourse, le titre a perdu environ 25% de sa valeur.  Un déclin qui s’expliquerait par l’échange d’actions avec Xstrata, a affirmé M. Glasenberg.