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Chez UBS Wealth Management, les économistes ont introduit un indicateur pour évaluer la compétitivité des différents cantons suisses. Cet indicateur s’intéresse en particulier au potentiel de croissance des régions et affiche des valeurs relatives, non absolues.

 

Il en est ressorti que les cantons de Zurich, Bâle-Ville et Zoug étaient les plus compétitifs du pays, alors que le Valais, le Jura et Uri terminent en bas de liste. Pour son évaluation, l’indicateur d’UBS tient compte des 10 piliers de la compétitivité selon cinq dimensions concurrentielles – de la structure économique aux entreprises, en passant par l’État, la population et l’emplacement.

 

Le canton de Zurich a été considéré comme étant le plus compétitif en raison du fait qu’il arrive bon premier sur la plupart des points observés, en dépit qu’il n’a obtenu la note maximale qu’à une seule reprise (emplacement : bassin de réception). Comme le bassin zurichois est le plus vaste, il assure une disponibilité supérieure de fournisseurs et de main-d’œuvre ainsi que des débouchés intéressants. Deux critères font pourtant de l’ombre à la performance zurichoise : la marge de manœuvre des finances publiques qui est plutôt limitée et les coûts très élevés pour les entreprises. La notion de coûts comprend les taux d’imposition du capital et des bénéfices, le niveau des loyers commerciaux ainsi que les prix de l’énergie.

 

La compétitivité de Bâle-Ville, qui s’est classée au deuxième rang, présente de nombreuses faiblesses : population âgée, nombre important de personnes au chômage et à l’Al élevé).  Le canton a tout de même obtenu la note maximale sur les trois points suivants : la dynamique de croissance, l’innovation et l’accessibilité.

 

Quant à Genève, son profil très hétérogène l’a conduite à se mériter le milieu du classement, soit un huitième rang. Son atout majeur est le capital humain, qui lui a obtenu le maximum de points, alors que son critère le plus faible est la gestion des finances publiques, avec une part assez élevée de charges administratives.

 

Le canton de Vaud dont le profil est considéré comme « déséquilibré » par l’indicateur UBS, arrive juste derrière son voisin lémanique.  Il est cependant fort apprécié pour la diversité de son tissu industriel, son capital humain, son potentiel démographique et sa formation. Pour l’aspect innovation, il n’est pas aussi bien placé que Genève.

 

L’indicateur UBS a jugé que l’État vaudois n’est pas un très bon élève dans la gestion des finances publiques, puisque ses charges administratives sont élevées et que ses investissements en infrastructures demeurent plutôt modestes.

 

Le canton de Neuchâtel s’est classé au 19e rang, en raison de son innovation, de son dynamisme et son capital humain. L’étude a considéré que le Valais, au 24e rang, est pénalisé « par un niveau moyen sur la majorité des critères et l’absence d’atouts exceptionnels ».