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Vers 17h00 GMT, le baril de Brent affichait 120,14 dollars, une progression de 56 cents par rapport à vendredi en clôture. Au début des échanges asiatiques, le cours du Brent est grimpé jusqu’à 121,15 dollars, et le WTI à 105,44. Ainsi, le pétrole a atteint son plus haut niveau depuis neuf mois, influencé par l’arrêt des ventes de brut iranien au Royaume-Uni et à la France.

Dans un volume d’échange plutôt limité, en raison d’un jour férié aux États-Unis, le baril de « Light Sweet Crude » (WTI) prenait 1,84 dollar à 105,08 dollars.

 

Qu’en disent les experts?

 

Les analystes du cabinet viennois JBC Energy se sont dit d’avis que l’Iran, en ciblant Londres et Paris, s’en est pris aux deux capitales majeures,  «  fers de lance des sanctions occidentales prises contre lui par l’Union européenne (UE), qui avait décidé en janvier la mise en place, d’ici à juillet, d’un embargo pétrolier contre Téhéran ». De toute manière, l’Iran ne couvre que 3% des besoins de pétrole en France et l’importation est quasi inexistante du côté britannique.
Cette hausse du cours du baril refléterait, selon d’autres experts, la crainte de voir s’aggraver les présentes tensions géopolitiques, ce qui pourrait emmener l’Iran à cesser ses exportations vers la Grèce et l’Italie, également. De son côté, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), a émit l’opinion que les livraisons de brut iranien n’assuraient que 30% de la consommation de la Grèce et 13% de la demande de brut par l’Italie.
Les déclarations du président de la compagnie nationale iranienne du pétrole (NIOC), Ahmad Ghalebani, ont semé un vent d’inquiétude lorsqu’il a souligné que « …l’Iran pourrait bien stopper ses ventes de pétrole à d’autres pays européens si l’Europe poursuivait ‘ses actions hostiles’ contre Téhéran ».
Par ailleurs, un analyste du courtier PVM, David Hufton, a répliqué à cela que « les pays européens semblent déjà prendre leurs dispositions pour trouver des approvisionnements alternatifs, en passant des accords avec l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. » Ce qui devrait rassurer le marché. «  L’Union européenne qui est suffisamment approvisionnée en pétrole pourrait, a ajouté Catherine Ashton, un porte-parole de l’UE, faire face à une rupture potentielle des approvisionnements ».