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Fritz Studer membre du Comité de la BNS

Le président de la Banque nationale suisse, Hansueli Raggenbass, vient d’annoncer que les collaborateurs de l’institut d’émission n’auront plus la possibilité désormais d’acquérir des devises pour un montant excédant 20’000 francs. Les observateurs attribuent cette décision aux retombées de l’affaire Hildebrand.

Des achats dont le montant dépasse cette marge devront être soumis à un responsable chargé de vérifier leur conformité aux normes légales. Cet agrément devra ensuite être transféré au comité d’examen du Conseil de banque.

Des pour et des contre

Selon Fritz Studer, membre du Conseil de banque depuis 2004, « la gestion externe de la fortune, accompagnée d’un contrôle annuel de la stratégie suivie, constituerait la solution pour tous les membres du directoire. » Il se prononce cependant contre une interdiction générale aux membres du Comité de réaliser des transactions personnelles.
M. Studer a également spécifié qu’un contrat a été signé avec KPMG en début de semaine. Le cabinet d’audit a reçu le mandat de contrôler les transactions effectuées entre 2009 et 2011 par tous les membres de la direction générale élargie. Une opération qui prendra facilement jusqu’à six semaines d’étude, a précisé l’ex-président du Conseil d’administration et patron de la Banque cantonale de Lucerne (BCL).
Inquiétude chez le SECO

Quant au chef économiste sortant du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), Aymo Brunetti, il est d’avis que dans cette conjoncture l’indépendance de la BNS est mise en péril. « Je suis profondément convaincu qu’il serait vraiment dangereux que l’administration ou le gouvernement émettent publiquement des recommandations », a-t-il déclaré dans une interview accordée dimanche au « SonntagsBlick ».