Le président de la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH), Jean-Daniel Pasche, affirmait récemment que le secteur de l’horlogerie devrait poursuivre sa montée en 2012, après avoir terminé une année record. À contre-courant du reste de la conjoncture économique actuelle, des exportations pour 19 milliards de francs au moins, spécifie-t-il, sont à prévoir en 2012, notamment du côté de l’Asie (Hong Kong, Chine).
Surtout le haut de gamme
Les exportations horlogères suisses – particulièrement les produits haut de gamme – ont, pour la première fois, dépassé les deux milliards de francs. Même l’augmentation du taux de l’once d’or ne fait pas diminuer ce marché. Cette vigueur s’est traduite par de multiples investissements de la part des grands intervenants du secteur ainsi que dans la création d’emplois par centaines, en particulier dans l’Arc jurassien. De plus, la croissance affichée dans ce secteur ne concerne pas uniquement les valeurs mais également les volumes : +16,2% en fin novembre dernier.
Comme pour d’autres secteurs économiques, la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de fixer un cours-plancher à 1,20 franc pour l’euro, à l’automne dernier, a apporté un élan positif supplémentaire à l’horlogerie.
Prévision et réserves
En revanche, l’impact du franc fort n’affecte peut-être pas la croissance des exportations mais il fait diminuer les marges.
Toujours selon M. Pasche, « sauf événement majeur, l’année 2012 devrait s’avérer encore meilleure que 2011, même si l’on ne peut pas forcément prétendre d’avance réaliser des taux de croissance aussi élevés ».
Au chapitre des réserves, le président de la FH a souligné la dépendance à l’Asie, qui «ne doit pas inciter les horlogers suisses à négliger les autres régions. Il s’agit de répartir au mieux les risques. Des marchés à fort potentiel existent ailleurs, comme la Russie et le Brésil ».
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