On se rappellera, qu’il y a un an, les spécialistes de Crédit Suisse conseillaient aux investisseurs d’accroître la part de leurs actions de 40 à 43%. De son côté, UBS mettait en évidence la valorisation attractive des actions en 2011, et la Banque Sarasin prévoyait une croissance de 12 à 14% des indices boursiers. Chez Julius Baer, on escomptait une hausse de 12% des marchés sur le plan international. Qu’en est-il maintenant?
On constate aujourd’hui le décalage entre ces prévisions et la situation actuelle des Bourses. À titre d’exemple, le marché suisse aurait sous-estimé l’influence des variations de change sur les bénéfices des sociétés et entreprises. Selon les analystes, on observe cependant une stabilisation de la situation qui pourrait amener un rebond de 10 à 15% des marchés d’actions, et ce jusqu’au milieu de 2012.
Des valeurs sûres et de l’or
Quant au chef économiste de UBS, Andreas Höfert, il se dit étonné devant «l’incapacité des politiques en Europe à résoudre la crise de l’euro». Dans cette conjoncture, UBS mise désormais sur quatre principales classes d’actifs : les obligations souveraines du marché des pays émergents, les emprunts d’entreprises, les actions qui offrent de bons rendements et l’or. Si la banque prévoyait en 2010 un cours de 1 650 dollars l’once pour le métal jaune, elle place désormais la marge à 2 200 dollars l’once, sur les 12 à 18 prochains mois.
Au sujet de l’or, Pictet & Cie a haussé son objectif à 3000 dollars l’once, et UBP partage tout à fait ce point de vue. Par contre, chez Hyposwiss, on se méfie de cet engouement pour le métal précieux « qui présente toutes les caractéristiques d’une bulle qui pourrait bien éclater ».
Commentaires