Comme la crise de l’euro continue d’influencer les marchés, la dynamique économique de l’Europe en est affectée. C’est ce qu’expliquaient jeudi les économistes de Crédit Suisse, précisant qu’ils devaient ramener leurs prévisions de croissance, pour 2012, de 2% à 0.5%.
De son côté, sa consœur UBS, avait déjà revu ses perspectives à la baisse, mercredi dernier. Les experts du numéro 1 bancaire suisse comptent désormais sur une augmentation du PIB de 0.8% pour 2012. Quant au Secrétariat d’État à l’économie (SECO), il avait prévu une croissance de 0,9%, en septembre dernier.
Ralentissement dans les exportations
Selon Crédit Suisse, on peut s’attendre à une « quasi stagnation des exportations helvétiques en 2012; elles ne devraient progresser que de 1% en volume ». Les dépenses d’équipements devraient afficher une baisse de 1,5%. En revanche, la consommation et le secteur du bâtiment devraient conserver un rôle stabilisateur, puisque leur taux de croissance présente respectivement 1,5% et 1,1%.
Les mêmes experts estiment que les taux suisses devraient demeurer bas au moins jusqu’à la fin de l’an prochain. Dans la mesure où les prix demeurent sous pression, l’inflation ne devrait pas devenir un problème. Les prix ne devraient augmenter que d’environ 0,4% en 2012. Le pouvoir d’achat des ménages devrait donc être épargné.
L’immigration, soutien précieux à la consommation, devrait rester soutenue. Il est possible cependant qu’elle soit freinée par la dégradation du marché de l’emploi qui risque d’atteindre 3,3% en 2012.
Un coup d’arrêt brutal?
Si l’économie américaine se redresse péniblement, les querelles budgétaires ne sont pas encore réglées. Toujours selon Crédit Suisse, les pays émergents pourraient bien traverser eux aussi « une phase de refroidissement ».
Reste à se demander si, en dépit des interventions de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) et des cures d’austérité, «la croissance du Vieux Continent n’échappera pas à un coup d’arrêt brutal».
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