Lestés par la déclaration des dirigeants allemands invitant à la prudence face à la réunion du G20 qui se tiendra le 23 octobre prochain, les marchés financiers ont rechuté en Bourse malgré une ouverture en nette hausse.
Alors que le Dow Jones perdait plus de 1% en clôture de la dernière session, Francfort en cédait -1,81%, Paris -1,61%, Milan 2,30% et Londres -0,54%.
Selon un agent d’actions chez Global Equities, les opinions émises par les Allemands « ont jeté un froid sur les marchés et émoussé les espoirs des investisseurs ». Sans oublier qu’Angela Merkel, la chancelière allemande, s’est dite d’avis « que les rêves de voir la crise de la dette se terminer lundi prochain ne pourront se réaliser ».
La situation de l’euro
Dans le même temps, la monnaie unique européenne qui avait dépassé le seuil du 1,39 dollar pour la première fois depuis quatre semaines, a chuté de nouveau oscillant autour de 1,3766 dollar à la fin de l’après-midi de lundi dernier.
Deux rencontres majeures
Les marchés demeurent encore dans l’inquiétude, se rappelant les précédentes tentatives infructueuses pour contrer la crise de la dette en Europe. Les observateurs gardent les yeux rivés vers le prochain sommet du G20, prévu pour le 23 octobre, plus encore que sur la rencontre des chefs d’État à Cannes qui se déroulera les 3 et 4 novembre. Selon le Premier ministre grec George Papandréou, cette semaine déterminera le sort de l’eurozone.
Avant ce Sommet, trois sujets restent en suspens : l’ampleur de la recapitalisation du côté bancaire en Europe et la force d’impact que pourra déployer le FESF ainsi que la future décote de la dette grecque.
Opinion d’experts
Les économistes de Barclays Capital sont d’avis que « de sérieux doutes demeurent: les tentatives précédentes de l’Europe de calmer les peurs d’investisseurs plus que nerveux ont fini par échouer ». Quant à ceux de Commerzbank, ils redoutent, disent-ils, « une augmentation des risques au fur et à mesure que les politiciens se positionneront pour le grand marchandage ».
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