La compagnie pharmaceutique Roche vient de publier les chiffres du troisième trimestre de ses activités. Si la direction se réjouit d’une «solide performance» face à ses concurrents, en ce qui concerne sa résistance à la pression sur les prix, elle ne peut qu’être déçue de constater une chute de 14,5%, à 9,8 milliards de francs pour cette période. Il faut préciser ici que Roche a connu une régression de 13%, à 31,49 milliards de francs, sur les neuf derniers mois.
De plus, le titre a souffert récemment à la Bourse suisse. En effet, à la clôture de jeudi, le groupe bâlois perdait 4,47% dans un marché déjà en légère baisse. Une réaction négative de la part des investisseurs s’est manifestée à la publication des chiffres du troisième trimestre.
On ne peut attribuer cette situation qu’à la seule appréciation du franc suisse. Selon des données publiées hier, la division pharmaceutique aurait stagné lorsque les ventes en Europe ont chuté de 3%.
Seule la division Diagnostics à connu une croissance intéressante de +6%, à taux de change constants.
Mesures de redressement
À la fin de 2010, le Groupe annonçait déjà un assainissement qui impliquerait la suppression de 4’800 postes sur plus de 80’000, ainsi que des objectifs de réduction des coûts d’opération de 1,8 milliards de francs, en 2011, et de 2,4 milliards de francs, en 2012.
Hier, la Direction de Roche a confirmé ses intentions, dont l’objectif est de voir augmenter de 10% son bénéfice annuel par action (à taux de change constant). Elle envisage également de verser un dividende au moins égal, en francs suisses, à celui de l’exercice précédent.
Question de devises?
S’il se compare à ses concurrents, notamment à Novartis, la compagnie Roche s’estime défavorisée car ceux-ci, explique-t-elle, évaluent leurs résultats en dollars. « Si nous comptabilisions nous aussi en dollars, explique Severin Schwan, le directeur de l’entreprise, la progression de nos ventes aurait été de 6% en neuf mois ».
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