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Même si la croissance en Suisse demeurait encore assez robuste au premier semestre, la conjoncture mondiale et la force du franc ont influencé la SECO à réviser en nette baisse ses prévisions quant à la croissance de l’économie du pays en 2012.

Pour l’année en cours, ce taux de croissance est passé à 1,9%, contre 2,1% qui prévalait jusqu’à maintenant; et, pour 2012, de 1,5% à 0,9%.

 

Les grandes banques partagent le même avis

Il faut dire que, dans plusieurs pays de la zone euro, le climat s’est fortement détérioré au niveau des entreprises. Ce qui n’est pas sans affecter les exportations et les investissements des sociétés suisses. Pour cette raison, les experts de l’UBS ont eux aussi ramené leurs prévisions de croissance pour l’an prochain de 2,2% à 1,3% et ceux de Crédit Suisse, de 2,2% à 2%. Moins confiant, l’institut BAKBASEL s’attend à un taux de 0,8% contre 1,8% envisagé auparavant. Quant à la Banque nationale suisse (BNS), elle a estimé que la progression du PIB pourrait bien s’interrompre au second semestre de 2011.

 

Affaiblissement du commerce extérieur depuis août

Même si, selon l’OFS, l’industrie suisse se portait bien au deuxième trimestre de 2011, il faut constater que, depuis août, le commerce extérieur s’est affaibli dans plusieurs secteurs. À l’exception de l’horlogerie, les branches exportatrices ont soit stagné ou pris du recul. Les exportations ont, en effet, diminué de 4,1% à 13,9 milliards de francs, en raison de la cherté du franc, mais elles affichent aujourd’hui une hausse de 1,9%.

Quant aux importations, on note une baisse de 6,4% à 13,1 milliards de francs – en termes réels, elles ont chuté de 1% mais la balance commerciale boucle sur un excédent de 808 millions.