Dans une action concertée qui rappelle le contexte de la crise financière de 2008, les banques centrales mondiales des pays les plus riches ont décidé de se mobiliser pour se porter au secours de la zone euro, pour éviter le tarissement des liquidités des banques en dollars. Cette action implique la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon ainsi que la Banque nationale suisse (BNS). Cette opération a soulagé les marchés jeudi, de même que le soutien affiché par la France et l’Allemagne à la Grèce et à son maintien dans la zone euro.
Les banques américaines rechignant à prêter aux institutions bancaires de la zone euro, en raison des questions qu’ils se posent sur la santé du secteur, ces banques éprouvent des difficultés de plus en plus aiguës à s’alimenter en dollars US sur le marché interbancaire.
Cet approvisionnement en billets verts est essentiel pour que les banques européennes continuent à effectuer des prêts aux ménages et aux entreprises. Par conséquent, les banques centrales vont mettre à disposition de ces banques des liquidités en dollars dans le cadre d’opérations trimestrielles, afin de couvrir leurs besoins au-delà de la fin de l’année.
La Commission européenne a cependant tenu à préciser que la zone euro devra faire tout ce qu’elle peut pour éviter de sombrer dans la récession et que les prévisions de croissance au second semestre devront être revues à la baisse. En attendant, la CE a maintenu son estimation d’une hausse de PIB de 1,6% en zone euro, pour l’ensemble de l’année.
Commentaires