Sélectionner une page

La conjoncture ayant changé (crise de la dette et risques accrus sur les marchés), la Banque nationale suisse revoit ses prévisions de croissance du PIB à la baisse, tout comme ses pronostics au sujet de l’inflation qu’elle avait fait connaître il y a trois mois. C’est du moins ce que laisse entendre sa traditionnelle annonce trimestrielle au sujet de la situation économique et monétaire du pays.

La BNS poursuit sa stratégie qui semble bien fonctionner puisque le cours de l’euro est resté depuis au-dessus de la barre des 1,20 franc et elle se dit prête à adopter de nouvelles mesures si les perspectives économiques l’exigeaient. L’Institution maintient également les liquidités sur le marché monétaire en francs au-dessus de 200 milliards.

Sans révéler ses prévisions pour 2012, la Banque nationale suisse table sur un taux de croissance situé entre 1,5% et 2.0% pour l’ensemble de l’année 2011, contre les 2.0% escomptés au mois de juin dernier. Pour cette année, elle estime que la progression du PIB suisse pourrait s’interrompre au second semestre.

D’autres sources révisent leurs pronostics

À l’instar de la BNS, l’Institut de recherche conjoncturelle de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (KOF), l’Institut bâlois BAKBASEL et les analystes d’UBS ont révisé leurs prévisions à la baisse. Un peu plus optimistes cependant, ils affichent des valeurs situées entre 1,9% et 2,2% pour 2011.

Même si, jusqu’ici, la BNS soutenait qu’il n’existe en Suisse aucun risque d’inflation dans un proche avenir, ses anticipations sont aujourd’hui plus nuancées en raison de l’envolée du franc et de la dégradation des perspectives pour l’économie mondiale.

Selon l’Institution, le renchérissement devrait atteindre 0,4% en 2011, -0,3% en 2012 et 0,5% en 2013. A sa dernière prise de parole sur le sujet, ces valeurs se montaient encore à respectivement 0,9%, 1,0% et 1,7%.