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Selon le chef économiste de World First, le recul de plus de 8% du franc par rapport à l’euro et au dollar qui s’est produit mardi « a été le mouvement le plus important observé en une journée sur les marchés des devises depuis plusieurs décennies ». Conséquence de la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de fixer un plancher à 1,20 franc pour un euro qui est depuis largement commentée. Hier, le franc enregistrait la plus forte variation de son histoire face à la devise européenne.
Dans un court communiqué paru ce matin, la Banque nationale suisse affirmait avoir enclenché ce que les marchés qualifiaient d’« option nucléaire » : soit fixer un taux de change plancher entre le franc et l’euro, qu’en importe le prix. On se rappellera qu’il y a un mois, la BNS avait laissé entendre qu’il se pourrait qu’elle utilise cette stratégie de dernière extrémité pour contrer la forte appréciation de la devise helvétique. Les analystes soutiennent que le succès de cette intervention de la BNS dépendra de la stabilité de la zone euro.

Une inquiétude qui perdure

Les perspectives de la conjoncture mondiale demeurant encore assez sombres, tant du côté américain que de la crise de la dette européenne, les analystes s’interrogent sur l’hypothèse d’une possible récession en Suisse en 2012. Quant aux syndicats, ils ont de grandes craintes face à l’emploi.

Étant donné que les mesures précédentes de la Banque nationale suisse n’avaient pas réussi à enrayer la montée fulgurante du franc, cette dernière stratégie est considérée comme une mesure de dernière instance. Le niveau choisi, à 1,20 franc pour un euro, est certes inférieur au taux de change dont rêveraient les entreprises suisses, surtout celles qui exportent. Selon les experts, le cours idéal s’inscrirait aux alentours de 1,30 franc.