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Vendredi dernier, le franc suisse accélérait sa tendance à l’appréciation, un net progrès depuis mardi alors qu’il s’était affaibli en cédant près de 20% à la monnaie européenne. Quand à la monnaie européenne, qui continue de souffrir du problème causé par la dette souveraine dans la zone euro, elle s’échangeait à l’ouverture à 1,1249 franc pour chuter un peu plus tard à 1,1082 franc.

Comme on peut le constater, ce nouvel élan d’appréciation montre bien à quel point la situation économique demeure encore volatile. On se rappellera qu’en avril dernier, l’euro valait encore 1,32 franc, avant que la monnaie helvétique ne joue son rôle prédominant de valeur refuge, dans la conjoncture découlant de la dette publique en Europe et aux États-Unis.

Le franc a présenté la même appréciation vendredi dernier face au billet vert. Le dollar s’affichait sous la barre de 78 centimes, à 77,88 centimes, après avoir dépassé les 82 centimes lundi après-midi, soit 7 centimes plus haut que son plus bas historique.

Ce même vendredi, à l’instar des autres places européennes, la Bourse suisse accentuait un peu ses pertes. Pour l’instant, les marchés suivent avec fébrilité la publication des chiffres mensuels de l’emploi du côté des États-Unis

 

Le franc et l’exportation

La devise helvétique s’est fortement appréciée depuis le début de 2011. En effet, elle a gagné plus de 9% face à la monnaie européenne et plus de 14% face au dollar. Selon une étude récente d’Economiesuisse auprès des entreprises exportatrices, plus de 20% d’entre elles ont avoué craindre pour la survie de leurs affaires en raison de l’envolée persistante du franc. Pour cette raison, leurs produits sont vendent beaucoup plus cher et sont, par le fait même, moins compétitifs.

Malgré trois interventions de la Banque nationale suisse, le franc poursuit son appréciation.