Avec le climat de perte de confiance envers les économies américaine et européenne, le franc suisse a atteint des records historiques bien au-delà des prévisions des analystes au printemps dernier.
En Europe, de nombreux économistes sont d’avis que la monnaie unique peinera à survivre sans la mise en place d’euro-obligations émises collectivement par les 17 pays de la zone euro. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel restent fermement opposés à cette idée qui, selon eux, augmenterait le coût de financement de leur pays respectif. La création d’euro-obligations accorderait un droit de regard de l’Union européenne sur les budgets nationaux, un point qui serait difficile à faire accepter aux 17 pays concernés.
Aux États-Unis, à 2%, les rendements obligataires américains (en 10 ans) ont atteint leur plus bas niveau depuis 1950. De plus, la décision de la Réserve fédérale de laisser les taux au plus bas jusqu’en 2013, a créé un vent de panique sans précédent qui a relancé les spéculations sur un troisième programme de rachat d’obligation américaine par la Fed.
Dans ce contexte il est très probable que la parité euro/dollar demeure figée, dans les semaines à venir, dans une marge de négoce se situant entre 1,42 et 1,45.
Selon les analystes, les efforts de la Banque nationale suisse (BNS) pour tenter de diminuer la hausse impressionnante du franc resteront vains. Comme il l’a fait la semaine dernière en débloquant deux milliards de francs, le Conseil fédéral ne pourra que mettre en place des mesures de subventions afin de diminuer les effets de la cherté du franc sur l’économie suisse.
Commentaires