Six mesures contre le franc fort
Pour lutter contre l’appréciation du franc, la BNS doit d’abord limiter l’afflux de capitaux. «Il est dorénavant interdit d’importer en Suisse des billets de banque étrangers pour un montant de plus de 20’000 francs suisses par personne et par trimestre», annonçait en février la Banque nationale (BNS).
Seconde mesure : accélérer l’inflation. L’objectif est de déprécier la valeur du franc par une hausse des prix en Suisse afin de détourner les investisseurs étrangers. En revanche, l’inflation ne se décrète pas et reste pour l’instant deux fois plus faible que dans la zone euro.
Troisième mesure : vendre de l’or. En cédant une partie de sa réserve en or pour acheter des euros, la BNS suppose qu’elle pourrait influencer le marché des changes et faire encore plus gonfler son bilan.
Quatrième mesure : copier la Fed et la BCE. Selon les analystes, cette stratégie n’est pas sans risque et ne fonctionnerait pas si toutes les banques centrales agissaient de la sorte.
Cinquième mesure : ne payer les salariés qu’en euros. Pour tenter de réduire la base de coût en francs, quelques entreprises ont mis à l’essai cette alternative, en particulier pour leurs employés frontaliers. Cette mesure a été cependant contestée par plusieurs juristes.
Sixième mesure : faire pression sur les fournisseurs. Selon Sonntag, les groupes Ammann, Garaventa et Georg Fischer ont demandé à leurs fournisseurs s’approvisionnant dans la zone euro, de répercuter dans leurs factures l’affaiblissement de la monnaie unique. La BNS pourrait-elle les imiter?
Note:
En attendant, la BNS garde en sécurité, dans ses souterrains, 50 milliards de francs (1040 tonnes d’or!).
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