Parmi les 90 banques qui ont été soumises aux tests de résistance aux situations de crise économique huit ont échoué et 16 ont réussi de justesse à franchir la note de passage, annonçait vendredi l’Autorité bancaire européenne (ABE) chargée de cette étude.
Il va sans dire que les résultats de ces « stress tests » étaient très attendus pour rassurer les marchés financiers affolés par la crainte d’un défaut de paiement de la Grèce sur sa dette. Cette étude, qui était destinée à évaluer la force du système bancaire européen, se fondait sur des scénarios de crise tels qu’élaborés en lien avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).
Parmi les banques qui ont échoué les tests en question, deux se trouvent en Grèce, cinq en Espagne et une en Autriche. La Suisse n’a pas participé aux « stress tests » de l’Autorité bancaire européenne (EBA). La FINMA examine régulièrement la résistance des grandes banques UBS et Credit Suisse, mais ne publie pas ses conclusions.
En 2010, même si sept banques avaient échoué à ce genre de stress-tests, ils avaient (selon plusieurs observateurs) été jugés trop faciles. À titre d’exemple, les banques irlandaises qui les avaient réussis ont dû être renflouées à coups de milliards d’euros de l’État seulement quelques semaines plus tard.
Les critères
Entre autres critères, les banques devaient montrer qu’elles disposent de fonds propres suffisants pour absorber les pertes dans l’hypothèse où la croissance serait inférieure de 4 points de pourcentage aux prévisions de l’Union européenne en 2011 et 2012.
Les institutions bancaires visées par cette étude ont été jugées sur leur capacité à maintenir un certain ratio représentant au moins 5% de leurs prêts, investissements et autres actifs, même dans le scénario le plus défavorable.
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