Selon le dernier outlook trimestriel d’UBS Wealth Management Research, publié mercredi, l’économie suisse reste sur la voie de la croissance malgré le niveau record de la devise helvétique. La banque maintient donc sa prévision d’augmentation du PIB à 2,7% pour 2011, et de 2,2% pour 2012. En ce qui a trait à l’inflation en 2011, UBS l’évalue à 1% et ses économistes prévoient le taux de chômage à 3,2%.
Les experts de l’UBS sont arrivés à la conclusion que près de la moitié des entreprises suisses qui ont été interrogées pour cette étude ont vu leurs entrées de commandes de l’étranger et leur chiffre d’affaires (exportation) augmenter sensiblement. Le franc fort aura cependant entraîné une diminution des prix de vente et des marges bénéficiaires.
Dans la plupart des secteurs, la force du franc n’a pas eu d’effet négatif sur le niveau de l’emploi, bien au contraire. Mais la pénurie de spécialistes tend pour sa part à s’aggraver, a relevé UBS.
Une devise qui ne cesse de grimper
Face au dollar, le franc a atteint dans la nuit de mercredi à jeudi un nouveau record, à 1,1492 pour un euro peu avant minuit dans les échanges asiatiques. Par rapport au billet vert, il a aussi touché un nouveau plafond, 0,8084 franc pour un dollar. La devise helvétique garde plus que jamais son statut de « valeur-refuge ».
Pendant que l’euro vacille et que le franc gagne en force, la Suisse subit tout de même les conséquences des faiblesses de ses voisins de l’Union européenne. Rappelons ici qu’après l’Irlande, l’Espagne et le Portugal, la Grèce est touchée de plein fouet par la crise financière.
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