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La nouvelle est officielle, Christine Lagarde vient d’être nommée Directrice Générale du Fonds Monétaire International, succédant ainsi à Dominique Krauss-Khan. Après une longue carrière d’avocate d’affaires, menée en grande partie aux États-Unis, Madame Lagarde officiait comme Ministre de l’Économie et des Finances en France depuis quatre ans. Ce sera la première fois qu’une femme est élue à la tête du Fonds monétaire international.

Aujourd’hui, à 55 ans, Christine Lagarde recueille 41% d’opinions favorables, selon TNS Sofres, une des meilleures cotes des personnalités politiques de droite. Son successeur, qui devrait être nommé dans les prochains jours, va avoir la tâche difficile de passer après celle qui a toujours su demeurer discrète et efficace dans ce qu’elle a entrepris durant ces quatre années au Ministère de l’Économie.

Des défis de taille

Elle n’ignore pas que de nombreux défis de taille l’attendent en début de ce mandat d’une durée de cinq ans. La situation critique de la Grèce et la mise en ‘standby’ des interventions du FMI ne lui facilitera pas les choses. Entre la crise de la dette en Europe, la reprise fragile et les répercussions encore visibles de la crise financière de 2008, Madame Lagarde aura fort à faire. Elle devra également trouver un terrain de compromis avec la Chine, qui souhaite mener sa politique de change comme elle l’entend, et ceux qui souhaitent que le Fonds sévisse contre un grand État membre ayant une monnaie nettement sous-évaluée. Les actions de celle qui a défendu un « libéralisme tempéré » tout au long de sa campagne seront intéressantes à suivre.
Aux dire de tous, Mme Lagarde, maîtrisant parfaitement l’anglais, a su se montrer une négociatrice hors pair lors des différentes réunions de l’Union européenne ou du G20.