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Ce jeudi, la monnaie unique européenne est descendue à 1,1855 franc, un autre plus bas historique. La crise de la dette grecque en serait la cause. Du côté du franc suisse, la force du franc a fini par pénaliser la plupart des exportateurs.

Selon les derniers chiffres publiés par l’Administration fédérale des douanes, les exportations ont tout de même progressé de 16,7% en mai, à 18,4 milliards de francs, par rapport à la même période en 2010. Cependant cette progression est attribuable, pour l’essentiel à trois jours ouvrables supplémentaires cette année (l’Ascension et la Pentecôte qui ont lieu en juin). Après ajustement à cet effet de calendrier, on peut dire que les exportations ont plutôt stagné autour de +0,2%.

 

Conséquence de la force du franc suisse

L’appréciation de la monnaie helvétique a conduit à une nouvelle baisse des prix à l’exportation (et aussi à l’importation). Si les produits importés ont coûté 3,4% de moins, les prix à la sortie ont descendu de 4,8%.

Le secteur de l’horlogerie continue toutefois de se distinguer, affichant une hausse de ses exportations de 30% pour le deuxième mois consécutif.

 

Un excédent mensuel record

L’Europe a enregistré une croissance des livraisons helvétiques de près de 16%.  L’Allemagne, l’Italie et la France ont inscrit à cet effet des hausses supérieures.  L’Asie, quant à elle, a vu ses exportations bondir d’un quart, soit 3,9 milliards de francs.  Si celles de la Chine ont grimpé de moitié, l’Inde remporte la palme avec une croissance de plus de 60% de ses exportations.

La progression en Amérique du Nord reste inférieure à 10%, tandis que les ventes à l’Amérique latine ont gonflé de plus d’un quart, stimulées par le dynamique marché mexicain. Seul le continent africain accuse un recul.

Parmi les secteurs en évolution, celui de la métallurgie a réussi des ventes d’un cinquième plus élevées qu’à la même période de 2010. La chimie affiche une augmentation d’un sixième. L’industrie du vêtement et celle des machines et de l’électronique ont progressé chacune d’un peu plus de 14%.

En conclusion, étant donné la modeste augmentation des importations (+ 0,4% à 15,1 milliards), la balance commerciale termine avec un excédent mensuel record de 3,3 milliards.