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Hier, s’est produit à Wall Street un véritable krach du côté des matières premières. En effet, le pétrole a chuté de 8.64%, l’argent de 13%, l’or de 4% et les céréales de 2 à 3%. Au total, il s’agit d’une plongée de 5%, l’une des plus fortes de son histoire et sa plus lourde baisse depuis la crise financière de 2008. Ainsi, l’indice de référence des matières premières, le Jefferies Commodities, a affiché une baisse de près de 5%, sa plus lourde correction depuis un peu plus de deux ans.

Alors que le baril de pétrole clôturait hier à 99,80 dollars, se retrouvant sous le seuil psychologique des 100 dollars (une dégringolade de 9,44 dollars par rapport à la veille), les opérateurs s’interrogeaient sur le niveau de la demande américaine. A l’InterContinental Exchange de Londres, le mouvement baissier est identique avec le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin qui s’échangeait jeudi matin à 110,80 dollars, soit 10 dollars de moins que mercredi.

L’effet de la remontée du dollar

La publication de mauvais indicateurs macroéconomiques Outre-Atlantique ont provoqué une remontée du dollar contre l’euro, à 1,4539 dollar ce matin contre près de 1,4820 dollars la veille. En réaction, le baril de pétrole a chuté de 10 dollars sur une seule journée, une première depuis la guerre du Golfe en 1991, et l’ensemble des cours des matières premières a suivi.

L’achat de titres à crédit, qui génère une augmentation des mouvements de ventes et d’achats ainsi que le franchissement de seuils techniques aurait semé un vent de panique chez les opérateurs trop exposés.
D’autres analystes, plus modérés, comme Addison Armstrong, chez Tradition Energy, estiment que « la correction a été trop sévère » et que le marché va retrouver un équilibre. On dirait bien qu’ils ont raison puisque les cours du pétrole se sont repris ce matin et repassaient un peu au-dessus de la barre des 100 dollars.

Source : www.letemps.ch