Sélectionner une page

Dans une entrevue accordée à la presse à Berne, Renzo Ambrosetti, co-président d’Unia, a affirmé que, tous secteurs confondus, 120’000 emplois seraient éventuellement en péril en Suisse.

L’industrie d’exportation, l’industrie des machines et la métallurgie (MEM), ainsi que le tourisme, souffrent particulièrement de l’impact de l’appréciation du franc suisse. Dans le secteur hôtelier, les séjours d’hôtes européens se sont repliés de 2% en 2010 et de 12% rien que pour le mois de février 2011.

Raison pour laquelle Unia a commandé au KOF, le centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ, une étude sur ces trois secteurs. Dans cette analyse, il appert que « le franc fort menace 15’000 emplois des secteurs de l’hôtellerie, de l’industrie des machines et de la métallurgie en Suisse ». En réaction, les syndicats exigent des mesures « énergiques » de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Confédération.

L’auteur de cette étude, Ingve Abrahamsen, estime qu’ « une dévaluation de 7% du franc permettrait de sauver 10’200 emplois dans l’industrie MEM et 4500 dans l’hôtellerie; ce pourcentage correspond à la hausse du cours réel du franc depuis l’été 2010. Depuis la fin 2007, la monnaie helvétique s’est appréciée de plus de 20%.

En revanche, l’économiste en chef de l’Union syndicale suisse (USS) a précisé sur ce sujet qu’une appréciation du franc de 10% pourrait faire baisser de 3% le produit intérieur brut (PIB) suisse après deux ans.

Pour l’instant, en raison de la reprise mondiale, les conséquences de la force de la devise helvétique ne sont pas très marquées, mais les exportations nominales stagnent aux valeurs d’avant la crise.

Source : www.24heures.ch