On serait porté à penser qu’avec les difficultés budgétaires qu’expérimentent les États-Unis, les conflits au Moyen-Orient et la crise obligataire européenne, sans oublier les nouvelles élections du 2 mai prochain, que le Canada ne fait pas partie des pays sur lesquels il faut parier en ce moment. Eh bien c’est tout le contraire! En effet, le Canada reste l’un des marchés les plus stables et les plus profitables aujourd’hui dans le monde.
L’économie canadienne continue de se renforcer. L’année dernière, après une croissance de 3,1%, le Canada est en voie de devenir, parmi les membres du G7, le pays qui connaîtra la plus forte hausse de son PIB au premier semestre 2011, avec une croissance de 4,5%. C’est du moins ce qu’estime l’OCDE.
Sur l’ensemble de cette année, la Banque centrale du Canada table sur une croissance de 2,9%, et de 2,6% pour 2012. Un ralentissement en partie dû à un dollar canadien fort qui s’apprécie face au dollar américain. Une situation qui pénalise quelque peu les exportations du pays mais c’est une bonne nouvelle pour les investisseurs qui pourront jouer sur les taux de change. Dans le domaine monétaire, le Canada dispose des coudées franches puisque le taux directeur de la banque centrale canadienne est de 1%. Cette dernière incite d’ailleurs les entreprises du pays à en profiter pour importer des machines et de l’équipement afin d’améliorer leur compétitivité à moindre frais.
Peu visible au niveau international
Le Canada pratique une politique budgétaire rigoureuse depuis plusieurs années, contrairement à l’écrasante majorité des pays développés. Ainsi, malgré la crise, la dette fédérale atteint seulement 34,3% du PIB. Selon les analystes, elle devrait rester stable en 2011 avant de baisser progressivement. Le gouvernement prévoit même de retrouver un équilibre budgétaire dès 2014-2015.
De plus, le Canada reste un marché assez peu visible au niveau international, un avantage pour les investisseurs. Le pays dispose d’une industrie de haute technologie de pointe et d’un secteur bancaire mieux régulé qu’aux États-Unis. Et si une large majorité des exportations canadiennes sont acheminées vers les États-Unis, le commerce avec l’Asie se développe de plus en plus.
Un marché avantageux
En tant qu’investisseur particulier, vous pouvez, par exemple, opter pour le iShares MSCI Canada Index ETF (NYSE: EWC) qui suit l’évolution de la bourse canadienne. Le marché dans son ensemble est valorisé de façon raisonnable à 16 fois les bénéfices des entreprises et le rendement actuel est de 1,5%. Comme le pays regorge de matières premières dans le secteur des énergies, de l’eau et de l’agriculture, les opportunités les plus intéressantes, à long terme, se trouvent de ce côté.
Source: www.boursorama.com
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