Compagnie majeure dans le négoce des matières premières, Glencore a lancé jeudi le processus de son introduction en Bourse (IPO), une opération qui pourrait se chiffrer dans les 12,1 milliards de dollars (7,6 milliards d’euros). Il s’agit de la plus importante entrée en Bourse jamais réalisée à Londres. Ce qui marquera probablement la fin d’une tradition du secret entourant le fonctionnement de la société, numéro un mondial du négoce de matières premières.
On sait déjà que le groupe basé à Baar en Suisse sera coté à Londres et Hong Kong, comme le confirme un document attestant de son intention d’entrer en Bourse (Intention to float), précisant qu’il mettrait en vente une participation comprise entre 15% et 20% de son capital.
L’opération vise un montant compris entre 9 et 11 milliards de dollars. Ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 12,1 milliards si l’option de sur-allocation représentant 10% de l’émission est retenue. L’IPO, dont la partie londonienne devrait permettre de lever jusqu’à 8,8 milliards de dollars et celle de Hong Kong jusqu’à 2,2 milliards, devrait conférer à la société une valorisation d’une soixantaine de milliards de dollars.
Glencore tente de capitaliser sur l’envolée du cours des matières premières et de profiter de ses bons résultats 2010, avec un bond de 40% de son bénéfice net à 3,8 milliards de dollars et de 36% de son chiffre d’affaires à 145 milliards de dollars.
Des prévisions
Le Groupe prévoit d’allouer 5 milliards de dollars aux dépenses d’investissement sur les trois prochaines années, et 2,2 milliards pour accroître sa participation dans le groupe minier russe Kazzinc, dont il détient déjà 50,7% du capital. Il possède également 34,5% du géant minier Xstrata. La société, actuellement contrôlée par quelque 500 associés, a affirmé envisager de déclarer un dividende intérimaire de 350 millions de dollars en août 2011.
A noter
Glencore devrait fixer le 4 mai la fourchette de prix retenue et la date conditionnelle de début de cotation est fixée au 19 mai, montre le document d’intention.
Source : www.fr.reuters.com
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