On se rappellera que les bonus des banquiers suisses, allemands et autrichiens avaient subi de sévères coupes, en 2009, en raison de la crise financière. Une étude publiée aujourd’hui par le cabinet de conseils Towers Watson indique que les bonus ont retrouvé leur niveau d’avant cette période difficile. En effet, ces rémunérations variables ont connu l’an dernier des hausses atteignant jusqu’à 23%, comparé à 2009.
Il ressort également de cette étude que 95% des entreprises financières helvétiques ont remis un bonus à leurs collaborateurs même durant la crise. En Allemagne et en Autriche, ce taux atteint 90%.
Des salaires révisés à la baisse
Plusieurs employés des secteurs de la banque d’investissement et du marché des capitaux ont cependant dû renoncer à leur bonus en 2009 et 2010. Certains salaires ont même été revus à la baisse durant la crise. En Suisse, par exemple, ils ont diminué de 25% en 2009 tandis qu’ils ont régressé de 40% en Allemagne et de 33% en Autriche.
Ce sont les collaborateurs placés aux plus hauts niveaux hiérarchiques qui auraient été les plus touchés, subissant des baisses allant jusqu’à 50%. En remontant sur cinq ans, les auteurs de l’étude constatent que les employés des étages inférieurs sont en revanche désormais mieux lotis qu’avant la crise. En effet, leur bonus en 2010 se retrouvait, en moyenne, entre 11 et 33% plus élevé qu’en 2005, alors que leurs chefs ont perdu de 10 à 17% au cours de la même période.
Selon les auteurs de cette étude, la part variable de la rémunération des employés des banques et des sociétés financières dispose de structures différentes selon les pays. Elle est plus importante en Suisse et en Allemagne qu’en Autriche. Quant aux bonus, ils constituent une part importante du salaire des dirigeants des banques. Quelque 90% pour les patrons en Suisse, 75% pour leurs homologues en Allemagne, et 26% en Autriche.
Source : www.tsr.ch
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