Des analystes du Créa, à Lausanne, ainsi que des chercheurs de l’institut KOF de Zurich, se sont penchés sur une étude visant à évaluer « la santé » de l’économie suisse actuelle. Ils en sont arrivés à une conclusion heureuse : tous les signaux annonçant une accélération de la croissance de l’économie suisse se multiplient. On parle même d’une progression de 0,6 points à 102,2 pour le 2e trimestre 2011.
« Il s’agit «du quatrième trimestre consécutif au-dessus du niveau d’équilibre de long terme», souligne le Créa dans un communiqué; ce qui signifie que la place économique helvétique devrait rester à des niveaux d’activité supérieurs à ses capacités ».
La Romandie, à son meilleur
Autre bonne nouvelle: la Suisse romande se porte encore mieux que l’ensemble du pays. En effet, le baromètre agrégé du Créa pour cette région montre une progression de 0,7 point à 102,4. Tous les cantons affichent une dynamique supérieure à la moyenne nationale, à l’exception de Vaud (le Jura n’a pas été analysé faute de données suffisantes). Il a été noté un rattrapage du côté de Fribourg, Neuchâtel et Genève. Quant au canton du Valais, il se distingue par une envolée de son indicateur avancé, tiré par la bonne marche des exportations, indique le KOF.
Le cas de Vaud
Selon Dyai Conde, économiste au Créa, certains indices peuvent donner l’impression que ce canton est un peu à la traîne mais, précise-t-il, il faut noter qu’il demeure tout de même en progression. « Vaud avait, en fait, fortement progressé aux 2e et 3e trimestres 2010, alors que l’ensemble de la Suisse romande affichait une dynamique plus modérée ».
Quelques incertitudes
Malgré des prévisions optimistes, une inquiétude subsiste quant à l’impact du séisme japonais sur la conjoncture économique. Sans oublier les risques qu’impliqueraient une possible flambée des cours du pétrole à la suite des conflits au Moyen-Orient ainsi que la recrudescence de la crise de la dette dans toute la zone euro. On peut déjà prévoir que le sauvetage financier du Portugal, s’il intervenait ces prochaines semaines, « pourrait à nouveau pousser le franc vers des records, lesquels pourraient finir par affecter l’industrie d’exportation, qui a jusqu’ici bien résisté », avance Dyai Conde.
Pour le moment, l’appréciation de la monnaie helvétique présente surtout un effet bénéfique puisqu’elle allège les pressions inflationnistes. La confiance des consommateurs et des investisseurs affichent une constante hausse. Dernière preuve statistique en date, publiée vendredi : les chiffres d’affaires du commerce de détail s’affichent en progression de 3,8% en termes réels en février, et de 3,3% en termes nominaux.
Source : www.letemps.ch
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