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Avec l’annonce, par les autorités chinoises, de l’arrêt des permis accordés à la construction de nouvelles centrales, un vent de panique souffle chez les groupes miniers, les constructeurs et les équipementiers. De plus, en une semaine, l’uranium a perdu le quart de sa valeur, selon le pointage de la firme américaine UxC. On se rappellera que la Chine était perçue comme l’eldorado du secteur, avec 27 centrales en construction et 50 supplémentaires à l’étude.

Le conglomérat américain General Electric (concepteur des réacteurs équipant la centrale de Fukushima), a mieux encaissé le choc en raison de la diversité de ses activités. À Wall Street, sa baisse s’est limitée à 6% cette semaine.

En France, EDF, qui exploite 58 réacteurs, a plongé de 9% cette semaine. Aux États-Unis, où la relance du programme nucléaire était évoquée, Exelon et Entergy ont perdu plus de 8% à Wall Street.

Chez les géants du secteur

En revanche, chez Toshiba, numéro un du nucléaire au Japon, le groupe a perdu près du tiers de sa valeur. Quant à Areva, le géant du secteur, qui est contrôlé à 85% par l’État français, il présente une baisse moins inquiétante: ses titres et des certificats sans droit de vote ont cédé 17% lundi et mardi, avant de remonter de 4% depuis.

Un analyste d’UBS à Zurich, Carsten Schlufter, dit s’attendre « à ce que la catastrophe de la centrale de Fukushima bouleverse tout le secteur mais également change la façon dont les grandes compagnies d’électricité produiront leur énergie à long terme ».

D’une place boursière à l’autre, selon les indicateurs de la World Nuclear Association, les sociétés liées au secteur nucléaire ont vu, en moyenne, le cours de leurs actions dévisser de 13% cette semaine.