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Malgré une nouvelle appréciation du franc – en raison des catastrophes qui touchent le Japon – la BNS garde pour l’instant son taux de référence inchangé à 0,25%.

Devant la reprise plus vigoureuse que prévu aux États-Unis, en Asie, et aussi en Suisse, l’institution a relevé ses prévisions de croissance pour cette année (en même temps que le SECO). Après avoir tablé sur une progression de 1,5% en décembre dernier, elle s’attend désormais à une croissance de 2%.

Encore certains risques

La persistance du problème de la dette en Europe, les possibles effets sur l’augmentation du prix du pétrole et les conséquences du séisme japonais (qu’on ne peut encore évaluer entièrement) constituent, souligne la Banque, un certain nombre de risques à prendre en compte. En parallèle, l’inflation pourrait être dopée par la hausse des matières premières et de l’alimentation.

Les prévisions de la BCE

Selon la Banque centrale, il n’y a pas de quoi s’alarmer: «le renchérissement moyen devrait se situer à 0,8% en 2011, à 1,1% en 2012 et à 2% en 2013». Les prévisions pour 2012 et 2013 indiquent cependant que la «politique monétaire expansionniste ne pourra être poursuivie pendant les trois prochaines années sans menacer la stabilité des prix à plus long terme», ajoute la BCE. En deux ans, c’est la première fois que la Banque ne mentionne pas le risque de déflation.

Augmentation du taux directeur

Selon les analystes, avec les événements importants qui se sont produits ces dernières semaines, il est quasi certain que la Banque centrale européenne relèvera son taux directeur en avril. « Dès lors, la BNS pourrait se préparer à relever les taux, ce qu’elle souhaite faire depuis quelque temps, mais la vigueur du franc l’en empêche encore», explique Bruno Jacquier, économiste à la Banque Privée Edmond de Rothschild.

De leur côté, les économistes de Citigroup sont d’avis que les grands argentiers temporisent avant d’annoncer l’augmentation, pour éviter un nouvel emballement du franc. La fin de l’été apparaît comme le moment le plus propice pour le faire, mais tout dépend encore de la façon dont «les incertitudes à court terme seront résolues». Les experts s’attendent à un tour de vis au plus tôt en septembre prochain.

Source : www.letemps.ch