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Soupçonnée d’entretenir des relations d’affaires avec des dictateurs arabes, l’Association suisse des banquiers (ASB) se défend bien d’une telle implication. Au contraire, affirme Claude-Alain Margelisch, le dircteur de l’ABS, « le gel immédiat des fonds des ex-dirigeants tunisien ou égyptien et ceux du clan du leader libyen Mouammar Kadhafi, prouve clairement que la place financière suisse est saine…La Suisse a d’ailleurs agi plus rapidement que l’Union européenne et l’ONU. ».

Mesures appliquées

On se rappellera que la Suisse a bloqué des fonds après le départ du pouvoir du président tunisien Zine al-Abidine Ben Ali en janvier dernier, ainsi que celui de son homologue égyptien Hosni Moubarak. Quant aux avoirs du dictateur libyen Mouammar Kadhafi et de sa famille, ils ont également été gelés.

En réaction aux reproches selon lesquels les banques se seraient montrées opportunistes dans leurs relations avec certains potentats arabes, le directeur de l’ABS a tenu à souligner que les instituts financiers suisses sont plutôt reconnus pour leur prudence dans ce domaine. « D’ailleurs, ajoute-t-il, les banques n’ont disposé d’informations suffisantes et, de ce fait, pu agir qu’après la chute de l’ex-président Ben Ali ». Il n’y a donc pas eu de laxisme de leur part.

Une communication à améliorer

« Il faudra intensifier le dialogue entre les banques et le monde politique, en conclut M. Margelisch. Vous ne pouvez pas signaler un cas au Bureau fédéral de Communication en matière de blanchiment d’argent tant que les éléments justifiant un soupçon dans ce sens ne sont pas réunis. » Selon lui, il faudra améliorer aussi la coordination des actions au niveau international dans les affaires liées aux fonds placés par les dictateurs.

Source : www.tsr.ch