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Même si le fonds de stabilisation a apporté son premier bénéfice à la BNS, cette dernière a accusé une perte consolidée de 19,17 milliards de francs en 2010. Selon les analystes, les comptes, plombés par une perte de change de 32,7 milliards, ont surtout été affectés par la vigueur du franc.

La perte de la maison mère, déterminante pour la distribution des bénéfices aux collectivités publiques, s’est inscrite à 20,81 milliards de francs en 2010. La différence s’explique par la contribution des sociétés du fonds de stabilisation (StabFund) destinée depuis 2008 à liquider les actifs toxiques de l’UBS.

Pertes de change

La dégradation massive de 30,76 milliards de francs, par rapport à 2009, serait surtout attribuable à la variation des taux de change. Elle s’est également amplifiée en toute fin d’année lors de l’appréciation du franc, alors que l’euro atteignait un plus bas historique (sous 1,24 franc).

Rappelons qu’à la fin de 2010, les placements en devises étaient portés au bilan de la maison-mère et s’élevaient à plus de 203 milliards de francs. L’appréciation du franc face à l’euro mais aussi au dollar et à la livre sterling a causé une perte de change de 32,7 milliards de francs. Montant qui s’explique par l’augmentation des réserves en euros, acquises au printemps au moment où la BNS intervenait pour contrer la vive ascension du franc.

En revanche, l’or – valeur refuge par excellence- a apporté une consolation à la BNS. En effet, il a généré une plus-value de 5,82 milliards de francs, pour un stock inchangé de 1 040 tonnes.

Source : www.tsr.ch