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Les affrontements en Lybie ainsi que la flambée des cours du pétrole ont pénalisé la Bourse de Paris qui n’a pu signer sa quatrième semaine de hausse consécutive. En effet, le CAC 40 a cédé 2,09% entre lundi et vendredi pour terminer à 4.097,41 points. Dans un tel environnement, seuls Natixis et Crédit agricole sont arrivés à se distinguer. Ils se sont adjugés respectivement 3,64 % et 3,48 %.

Des marchés pétroliers perturbés

La vague d’affrontements entre partisans et opposants de Mouammar Kadhafi, depuis une semaine, a perturbé vivement les marchés pétroliers. La Lybie étant membre de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), les investisseurs ont redouté que la crise libyenne ne perturbe les livraisons de pétrole.

Les cours de l’or noir ont cependant augmenté. Le baril de brut (WTI) a dépassé les 100 dollars, ce qui ne s’était pas produit depuis plus de deux ans, tandis que le baril de Brent a atteint un pic de 119,46 dollars. L’Arabie Saoudite, qui aurait entamé des discussions avec les raffineurs européens afin de prévenir toute pénurie, a toutefois permis aux marchés de s’apaiser en fin de semaine.

Avis d’un expert

Selon le stratégiste Hervé Liévore, de chez AXA Investment Managers, « l’écart de prix entre le baril de Brent et celui de qualité WTI provient des configurations différentes des marchés du pétrole en Europe et aux Etats-Unis ». L’Europe, selon lui, est marquée par une baisse de la production et une montée en puissance des investisseurs, qui poussent les cours du brut à la hausse. Chez les Américains, en revanche, la production repart depuis un an grâce aux progrès technologiques, ce qui permet de ralentir le renchérissement du pétrole.