Après une longue nuit de débats, les négociateurs des pays membres du G20 sont parvenus à leurs fins en arrivant à un compromis. Les vingt pays qui représentent près de 85% du PIB mondial et 80% des exportations, se sont mis d’accord sur des indicateurs permettant de mesurer les grands déséquilibres économiques mondiaux.
L’objectif final est d’arriver à corriger les déséquilibres des politiques économiques afin d’instaurer « une croissance solide, durable, équilibrée et créatrice d’emploi » dans l’ensemble des pays membres du G20, comme le spécifiait Christine Lagarde, la Ministre française des Finances, en clôture de la réunion. Cet accord sur les instruments qui a permis de poser un diagnostic est le préalable à un deuxième temps qui portera sur les remèdes.
L’analyse du FMI
Quant à Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI, son analyse est plus nuancée et, selon lui, les problèmes ne sont pas encore résolus : «La reprise mondiale se renforce, mais elle n’est pas telle que nous la voulons, en particulier parce qu’elle est inégale. Le chômage reste très élevé, les inégalités augmentent, nous n’allons pas vers une croissance durable et équitable. Certes, en Asie ou en Amérique latine, cela se passe bien, il y a même un risque de surchauffe, certes aux États-Unis, la croissance n’est pas si mauvaise, mais en Europe, les taux sont moins bons.» S’il s’est dit d’accord que la réunion avait été « bonne » malgré quelques difficultés, il a cependant ajouté que: «…maintenant que le pic de la crise est passé, on sent que certains États sont moins intéressés à la coopération multilatérale».
Des « chantiers » à développer
Au chapitre de la régulation financière, les membres du groupe des Vingt se sont mis d’accord pour engager des travaux sur les secteurs financiers non encore régulés («shadow banking») et pour poursuivre les engagements déjà pris, notamment avec Bâle 3.
Le chantier de la réforme du système monétaire internationale reste encore ardu même si les États sont d’accord pour collaborer à son amélioration.
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