Au lieu du déficit de deux milliards qui avait été inscrit au budget, les comptes de la Confédération affichent un excédent ordinaire de 3,6 milliards de francs, en clôture de son exercice financier 2010. Le Conseil fédéral qui a pris connaissance des résultats mercredi considère que ce résultat s’explique par la reprise qui a été plus robuste et plus précoce que prévu.
Quant au solde de financement, il s’élève à 3,1 milliard de francs, si on prend en considération des dépenses extraordinaires de 400 millions. Ce résultat confirme les estimations révélées, il y a un mois, par la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf.
Une conjoncture positive
Par rapport à 2009, les recettes ordinaires ont progressé de 3,1% (+1,9 milliard), ce qui correspond à peu près à la croissance économique nominale. De plus, les dépenses ont été inférieures de 1 milliard au montant préalablement inscrit au budget. Il faut dire que l’évolution étonnamment bonne de la conjoncture a fait augmenter les recettes de 4,6 milliards de francs. Les deux tiers sont liés à l’impôt fédéral direct (+1,4 milliard) et à l’impôt anticipé (+1,7 milliard).
Leur taux de croissance par rapport à 2009 s’est inscrit à 1,8%, soit nettement moins que les 3% de croissance économique. Si la formation et la recherche ont connu la plus forte progression (+6,1%), la défense nationale présente un recul de (2,7%).
Ajustements à prévoir
Le Conseil fédéral a également adopté mercredi les directives financières pour l’établissement du budget 2012 et du plan financier 2013-2015. Compte tenu de la bonne surprise pour 2010, il a ajusté ses bases de calculs. Pour l’année en cours, le Conseil fédéral prévoit un excédent structurel d’un milliard. Il estime indispensable d’appliquer 85% du programme d’économies 2012-2013.
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