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Dans un communiqué, on apprend aujourd’hui que les spécialistes du Crédit Suisse ont dû revoir à la hausse leurs prévisions de croissance pour l’année en cours. Ils envisagent désormais une augmentation du produit intérieur brut de 1,9%, alors qu’ils tablaient sur une progression limitée à 1,2% l’automne dernier.

On peut expliquer cette croissance par le fait que la demande mondiale de produits suisses reste stable, ce qui compense l’effet négatif de la force du franc. Ainsi, l’effet indirect de cette vigueur du franc assure le maintien d’un taux d’intérêt à un bas niveau, qui devrait soutenir les investissements.

Le Crédit Suisse a tenu à souligner que de nombreux risques, qui avaient été pris en compte dans les prévisions de croissance en juillet 2010 – un possible krach immobilier en Chine et la conjoncture affaiblie Outre-Atlantique – se sont estompés. La banque table maintenant sur une progression de 3,5% des volumes exportés.

Une meilleure conjoncture

La consommation devrait, elle aussi, être plus soutenue que ce que prévoyaient les analystes, et atteindre 1,7% au lieu de 1,2%, essentiellement en raison d’une forte dynamique migratoire, mais aussi du fait du redémarrage de la conjoncture.

Quant au taux de chômage, qui s’est inscrit à 3,9% en 2010, il devrait continuer à baisser. Par ailleurs, les économistes du Crédit Suisse revoient leurs prévisions d’inflation pour 2011 à la hausse : elles pourraient passer de 0,7% à 1,1%.

Risques à considérer

Malgré ce bilan positif, la deuxième grande banque helvétique considère que tout danger n’est pas encore écarté. À commencer par un risque de mauvaise allocation, eu égard aux derniers paquets budgétaires et conjoncturels arrêtés en Europe et aux États-Unis. Sans oublier celui constitué par l’ampleur des flux de liquidités, une situation causée par des politiques monétaires accommodantes.

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