Ces derniers jours, on a vu l’euro poursuivre sa chute face au franc, passant même sous la barre de 1,25 franc. La cherté du franc pèse de plus en plus lourdement sur l’économie suisse. C’est du moins ce qu’affirmait le dernier sondage mené par la Banque nationale suisse auprès de 244 sociétés dans les régions. En effet, au 4e trimestre 2010, près de 45% des entreprises ont subi un impact négatif, contre 28% au trimestre précédent.
Le secteur économique le plus touché par cette situation (61%) est l’industrie manufacturière. En revanche, dans les services, 65% des entreprises ont été épargnées.
La part des sociétés n’ayant pas subi de désagréments importants liés à la baisse du franc s’élève à 42%. Nous référons ici à des acteurs du marché peu exposés aux fluctuations des cours de change. Il faut préciser ici que l’impact des variations a également été neutralisé par des stratégies de couverture ou des facteurs qui se compensent.
Quant aux 13% des groupes restants, ils ont déclaré lors de l’enquête que le renforcement du franc avait eu un impact positif sur la marche de leurs affaires. Dans le domaine de la construction, par exemple, quelque 15% des entrepreneurs ont affirmé avoir amélioré leurs affaires.
Les effets bénéfiques se sont le plus souvent traduits par une baisse des coûts de production et/ou une augmentation des marges bénéficiaires. Des conditions plus avantageuses pour les investissements ont aussi été notées.
Quant au 109 entreprises ayant été affectées de façon négative, ce sont les exportations qui sont le plus concernées. Selon les analystes, les produits suisses exportés à 70% dans la zone Euro auraient subi une baisse de commandes de 80%. Situation qui affecte en particulier les petits manufacturiers suisses.
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