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Le franc est fort, l’euro continue de chuter et, selon l’analyse de BNP Paribas, la croissance devrait rester robuste en 2011 grâce au soutien attendu de la demande intérieure, qui devrait compenser pour l’essoufflement de la demande étrangère.

Cet avis est cependant souvent partagé. D’après les analystes, le franc fort devrait peser sur les exportations et la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait repasser sous la barre des 2%. Le soutien de la demande intérieure se traduit notamment par des dépenses publiques attendues à des niveaux proches de ceux de 2010. « Un point essentiel en comparaison d’autres pays européens, car la Suisse n’a pas été mise de force au régime rigueur en raison d’un endettement excessif », résumait Fabrizio Quirighetti, économiste à la Banque Syz & Cie à Genève.

Prévisions optimistes

Selon l’économiste, les entreprises peuvent investir dans leurs équipements pour améliorer encore leur productivité. Mais une relative stabilité sera due au caractère incontournable de certaines dépenses (la nourriture ou la santé), ainsi que dans d’autres secteurs, plus sensibles à la conjoncture, tels que l’ameublement ou l’électronique de loisirs.
En résumé, si cette année, les exportations ont dopé la progression du PIB, en 2011, elles souffriront notamment de la force du franc. La croissance de la consommation privée devrait cependant ralentir quelque peu l’an prochain (+1,5% en moyenne contre +1,7% prévu pour cette année), mais plusieurs prévisions ont été revues à la hausse récemment. A l’instar de celles du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) qui a passé de +1,3% cet automne à +1,5% cette semaine. Autre point : le chef du secteur Conjoncture au SECO est d’avis que les salaires réels augmenteront davantage au cours de 2011 et que le solde migratoire va demeurer positif.

A la demande intérieure de limiter le ralentissement de la reprise.

Source : http://www.lematin.ch/actu/economie