Selon la dernière étude du site américain Financial News, les employés des deux grandes banques helvétiques (Crédit Suisse et UBS) gagneraient beaucoup plus par rapport à leurs concurrents.
Le but de cette enquête était de comparer les rémunérations des employés de huit banques d’investissements et divisions par rapport aux bénéfices distribués aux actionnaires. La période prise en compte s’étend de début 2006 à la fin du troisième trimestre de cette année. Les huit établissements ont rémunéré leurs employés à hauteur de 311 milliards de dollars. Cela correspond à 2,6 fois les bénéfices avant impôts attribués aux actionnaires, soit 120,4 milliards.
La plus généreuse
Comparativement à ses pairs et actionnaires, c’est la banque d’investissement d’UBS qui est considérée comme la plus généreuse auprès de ses employés. En effet, ses collaborateurs ont perçu 34,1 milliards de dollars depuis 2006, malgré une perte cumulée avant impôts de 44,8 milliards durant la même période, souligne l’étude en question. Derrière UBS figure Crédit Suisse, sa principale concurrente helvétique. Les banquiers d’affaires de CS ont gagné 37 milliards durant les cinq dernières années, soit près de neuf fois les bénéfices avant impôts distribués aux actionnaires.
Les propriétaires de Goldman Sachs figurent parmi les gagnants. Les collaborateurs de la banque ont perçu 76,9 milliards, soit à peine 1,2 fois les bénéfices avant impôts octroyés aux actionnaires. Chez Morgan Stanley, on est légèrement moins généreux avec les investisseurs que chez Goldman Sachs. Les rémunérations représentent 3,3 fois les bénéfices avant impôts. En haut du classement figure Royal Bank of Scotland. Ses cadres ont gagné à peine 80% des bénéfices avant impôts. Interrogée, UBS ne souhaite faire aucun commentaire. Quant à Crédit Suisse, elle ne remet pas en question les chiffres calculés par Financial News.
En conclusion
L’étude a conclu de cette analyse que le modèle de la banque d’affaires a fortement évolué durant les trois dernières années, et que les risques ont fortement diminué. Du coup, proportionnellement, les coûts des rémunérations ont logiquement augmenté.
Source: www.letemps.ch
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