Malgré la crise dont a fait l’objet la Suisse ces derniers mois, sa place financière restera une adresse de choix pour la gestion transfrontalière. Telle est du moins la conviction de Pierre Landolt, Victor Bischoff et Christian Zanella, les associés de Landolt & Cie.
Auparavant, la banque privée lausannoise desservait surtout une clientèle suisse et européenne mais elle a diversifié ses activités en direction de l’Amérique latine et du Moyen-Orient. Pour résultat que l’établissement a jusqu’ici plutôt bénéficié du contexte économique agité: la masse sous gestion a doublé en moins de trois ans. Peu de banques peuvent se prévaloir d’avoir gardé la quasi-totalité de leurs clients au cours de ces dernières années.
Comme d’autres petits établissements de la place, la banque a fait le choix d’incarner un prestataire indépendant dans le conseil au client: «Le facteur de succès pour les banques suisses sera la performance et la qualité des services, et non plus le fait d’inonder les clients d’une pléthore de produits dont ils n’ont pas, la plupart du temps, compris les risques», souligne Victor Bischoff, ancien directeur général des finances de Sandoz (1987 à 1993), administrateur de Tiscali, Citco, Interoute Communications et du groupe Exor (Holding de la famille Agnelli). «Je sais que la moitié des banques pensent que les marges vont diminuer, poursuit-il. Et il est vrai que les clients ne paieront plus pour des produits incompréhensibles à des marges incroyables. Mais nous pensons que les gens vont toujours payer pour la qualité du service.»
Stratégie de placement
La société Landolt & Cie a l’intention de s’en tenir à son plan stratégique de placement qui est le suivant :
Actions : Allemagne et Europe du Nord, le secteur technologies de pointe aux Etats-Unis. Surpondération de l’Asie, et en particulier l’Inde plutôt que la Chine.
Matières premières : sous forme d’actions et de métaux physiques – or (7% du portefeuille) et pétrole (5%).
Obligations : Privilégier les obligations d’entreprise et les durations courtes (3 ans). Dans une perspective de retour de l’inflation liée à la forte création monétaire, les obligations liées à l’inflation pourraient redevenir intéressantes.
Changes : Perspectives baissières sur l’euro, et fortement baissières sur le dollar.
Conseil : Dollar canadien, dollar australien, monnaies scandinaves, monnaies basées sur les matières premières et monnaies asiatiques (sélectivement).
Source: www.bilan.ch
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