Le Gouvernement du canton du Jura a présenté mercredi dernier son projet de budget 2011 qui prévoit un excédent de recettes de 5,5 millions de francs, pour un volume dépassant pour la première fois les 800 millions de francs. On attribue ce bon résultat à une augmentation importante des revenus, en particulier de la péréquation financière fédérale et de la fiscalité. Dans le détail, la RPT procure un supplément de 13,9 millions de francs.
Il faut dire que, dans un contexte économique marqué par une fragile reprise, le volume des investissements nets demeure volontairement élevé et dépasse les 50 millions de francs, autofinancés à hauteur de 87,8%. Par rapport au budget de 2010, le nouveau budget est influencé par une forte hausse du côté des revenus : plus de 40 millions de francs, soit 5,4% d’augmentation. D’autres revenus additionnels proviennent des subventions fédérales (assurances sociales, formation professionnelle) et de participations des communes.
Une légère hausse des charges
Quant aux charges de l’État, elles ont augmenté progressivement (globalement) de 4,0%. On peut expliquer cette hausse par plus de la moitié des subventions octroyées, un montant qui s’élève à 262,6 millions de francs (+16,7 millions par rapport au budget 2010). Les domaines des assurances sociales et des institutions de santé (+104 millions de francs) sont les plus concernés par cette progression.
Réduction de la dette
Avec un degré d’autofinancement de 87,8%, le projet de budget respecte le mécanisme de frein à l’endettement. Depuis l’entrée en souveraineté, ce ratio atteint 84,2% en moyenne. L’année dernière, la réduction de la dette – qui s’élevait alors à 236,9 millions de francs, soit 18,1 millions de moins qu’un an plus tôt – s’est poursuivie. En fonction des insuffisances de financement en 2010 et 2011, la dette devrait légèrement remonter pour atteindre 245 millions de francs à fin 2011. Dans l’intervalle, le renouvellement des emprunts à des conditions plus favorables permettra de poursuivre la réduction de la charge d’intérêts estimée à 7,5 millions de francs en 2011. Cela n’absorbe plus que 2,6% des impôts directs et indirects de l’État.
Les efforts visant à mettre en œuvre les mesures d’assainissement (telles qu’annoncées en avril 2008) devront se poursuivre et se traduire, dans le budget 2011, par un montant qui s’additionne aux 6,9 millions réalisés en 2009 et aux 4,7 millions inscrits au budget de 2010. Le solde à mettre en œuvre dès 2012 est évalué à 3,2 millions; l’objectif de 15 millions d’économies annuelles devrait être atteint, permettant de gommer le déficit structurel annoncé en 2008.
Bref, un budget favorable qui incite cependant à une certaine retenue.
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