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Avec un PIB de 1 900 milliards de francs français pour 7,35 millions d’habitants, on peut dire de la Suisse qu’elle jouit d’une économie florissante.  Son ratio de richesse par habitant la place au premier rang mondial, ce qui en fait un marché du travail très convoité par les pays voisins. Aussi, le nombre de frontaliers a augmenté de manière régulière à partir de 1998, avec 32% d’augmentation entre 1998 (134 982 frontaliers actifs) et 2005 (177 761 frontaliers actifs).  Et la tendance se maintient.
Aujourd’hui, près de 25% de ces frontaliers travaillent à Genève où ils représentent près de 17% des personnes en activité. En 2006, on comptait près de 180 000 frontaliers en Suisse, dont plus de la moitié venait de France. Il faut comprendre ici que l’histoire et la géographie économique de la Suisse constituent un terrain favorable au développement du phénomène frontalier entre Français et Suisses (une langue commune, une frontière souvent artificielle qui a connu des fluctuations et est aujourd’hui perméable, un taux de chômage de 2.5%, et autres facteurs attractifs).

Vivant en territoire français et travaillant en Suisse, le travailleur frontalier se trouve confronté à deux législations différentes.  Aussi, devant cette situation particulière, le frontalier se doit de bien connaître ses droits.  Pour plus d’information : www.frontalier.com

Frontières ouvertes

Étant donné qu’à partir de juin 2007, les zones frontalières ont été supprimées, cela signifie que l’on peut habiter à n’importe quel endroit de l’Union européenne pour travailler en Suisse (à condition de retourner à son domicile une fois par semaine au moins).  Par contre, les travailleurs frontaliers français devront obligatoirement souscrire une assurance santé, en vigueur dès leur premier jour de travail en Suisse.  Cette obligation concerne tous les travailleurs frontaliers, quel que soit leur canton de travail (Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Zurich…) et leur lieu d’habitation en France (Haute-Savoie, Ain, Doubs, Jura, Haut-Rhin ainsi que tous les départements qui ne sont pas en zone frontalière)

Trois zones frontalières

Actuellement les principales zones frontalières sont au nombre de trois :
Genève (43 127) et la région lémanique : Valais (1 493), Vaud (12 351). Pour les Français, les principaux axes de transit sont Genève, Saint-Gingolph, ainsi que les voies frontalières au nord-ouest de la Romandie (Vaud, Jura et Neuchâtel) avec notamment la route qui mène à Pontarlier. Plusieurs français ont choisi de travailler dans l’agglomération de Bâle (45 826) ou d’Argovie (8 195).

Statistiques

En 2004 (les statistiques ne sont pas plus récentes sur ce sujet), les frontaliers travaillant en Suisse étaient surtout présents dans le secteur industriel avec 42% d’entre eux alors que ce secteur n’emploie que 24% de l’ensemble de la population active.  Selon l’OFS, les frontaliers sont majoritairement des hommes (64% en 2004). La tranche comprise entre 25 et 54 ans constitue les 84% des effectifs. L’OFS a également noté une forte augmentation du nombre de frontaliers âgés entre 20 et 30 ans. Source : OFS